1-Le comptoir d'Oleg

28ème jour de Calistril, Comptoir d'Oleg.




À l'heure prévue, les cinq explorateurs se retrouvèrent donc près de la sortie ouest de Restov, prêts à prendre la route du Rost. Comme promis par le seigneur-maire, ils purent emprunter un chariot pour faire le trajet. Gawyn et Blake étaient à l'avant, tenant les rênes, tandis que les autres étaient assis à l'arrière.

Il ne fallut que quelques heures  pour que les toits de la cité disparaissent à l'horizon derrière les collines du Brévoy. De part et d'autre de la route, il n'y avait que des plaines et des collines parsemées ici et là de petits bosquets. Le chemin était très fréquenté et il n'y avait donc rien à craindre pour le moment. Les nuits étaient encore fraîches à cette époque de l'année — le printemps débutait à peine — et nos cinq aventuriers appréciaient pouvoir se rassembler autour d'un bon feu de camp. C'était l'occasion de resserrer les liens entre eux, et parfois de partager quelques histoires, enjolivées par les talents musicaux de Thom Merrilin.

C'est ainsi que au matin du quatrième jour, après un voyage sans histoires, ils virent la palissade de bois d'un fortin isolé se dresser au milieu des collines, surplombée par quatre tours de bois de 6 mètres de haut à chacun des coins. Dans l'enceinte du comptoir, ils aperçurent plusieurs bâtiments. Ils étaient arrivés au Comptoir d'Oleg.

En arrivant près des grandes portes du fortin, les aventuriers constatèrent que les tours étaient équipée de catapultes, plutôt anciennes et qui avaient besoin d'une sérieuse maintenance. Lorsqu'ils pénétrèrent à l'intérieur du comptoir, ils arrivèrent dans une cour entourée par plusieurs bâtiments en bois. A  gauche se dressait ce qui devait être une imposante écurie, ou peut-être une étable. En face, il y avait une cabane, sand doute une remise pour stocker du matériel. À droite, l'on pouvait voir deux larges tables de bois situés entre deux bâtiments imposants, qui devaient être les habitations.

Lorsqu'ils s'approchèrent, une femme sortit d'un des deux bâtiments.



«Bienvenue au Comptoir d'Oleg !  Je m'appelle Svetlana Léveton. Mon époux est en train de réparer le toit, il ne devrait pas tarder à vous accueillir. En attendant, je vais vous conduire jusqu'aux chambres. Vous pouvez laisser les animaux ici, nous les conduirons à l'écurie. »

Elle se dirigea vers un long bâtiment rectangulaire placé au sud-est et en ouvrit la porte : « C'est le dortoir des visiteurs. Nous louons les chambres pour 5 pièces d'argent par nuit. Pour l'instant, vous êtes les seuls visiteurs, mais il arrive que le comptoir soit plus rempli.»

Elle s'écria alors: « Oleg ! Les envoyés de Restov sont arrivés ! Nous sommes sauvés ! »

Thom fut le premier à saluer leur hôtesse, alors que ses compagnons continuaient encore à regarder les bâtiments qui se dressaient autour d'eux. Il s'inclina en signe de respect et déclara d'une voix polie :
« Mes hommages Dame Svetlana, mon nom est Thom Merrilin. Mes compagnons et moi sommes ravis de votre accueil. Il semblerait toutefois que vous ayez quelques ennuis, si nous pouvons vous être utiles, n'hésitez surtout pas à nous demander de l'aide. Si ce n'est pas indiscret, quel genre de problèmes avez vous ?»

Alors que Svetlana s'apprêtait à répondre au jeune barde, Gawyn s'avança.

«Bonjour, madame. Nous sommes venus pour explorer la région, mais aider les populations locales fait également partie de nos prérogatives. Comme Thom l'a dit, nous pouvons vous accorder notre aide. Au fait, je ne me suis pas présenté, je suis Gawyn Damodred, paladin de l'église de Iomedae. Les jeunes femmes qui m'accompagnent sont respectivement Dame Weiss Schnee et Dame Blake Meleager. Enfin ce vénérable nain est Messire Urin Helgarsson.»  

Comme Gawyn avait fait les présentations à leur place, Blake et Weiss ne prirent pas la parole. Elles s'inclinèrent poliment et se placèrent aux côtés du paladin.

Seul Urin restait en retrait, occupé à jauger l'architecture du comptoir. Le fortin était solide, estima t-il, et ferait effectivement un bon point d'appui pour des pionniers...

Svetlana se figea et fronça légèrement les sourcils, prenant la mesure de ce que les nouveaux venus venaient de lui annoncer.

« Mais vous n'êtes pas les renforts envoyés par Restov ? Vous savez... pour les bandits...», commença-t-elle.

Mais, avant que quiconque ne puisse lui répondre, des bruits de pas retentirent dans le fond du dortoir. Un homme solidement bâti, aux mains calleuses et au visage buriné barré d'une épaisse moustache brune, approchait d'un pas lourd.


« Ils sont juste là pour leur fichue exploration. » cracha-t-il l'air dépité. Il jura, avant de marmonner dans sa barbe : « Dire que c'était un coin tranquille ici !» Il se dirigea ensuite vers la porte et sortit du dortoir.

Svetlana soupira et se tourna vers les aventuriers :  « Il ne faut pas faire attention à lui. Sous ses airs d'ours mal léché, mon Oleg a un gros cœur.  C'est juste cette histoire de bandits qui le met à bout.  À cause de moi, il ne peut rien faire, il se force à plier l'échine. »

Elle soupira à nouveau puis secoua la tête, comme si elle classait des mauvais souvenirs.

« Mais peut-être que vous pourriez nous prêter assistance ? » demanda-t-elle, le regard implorant.
«Vous disiez que vous nous aiderez à résoudre nos problèmes n'est ce pas ? Chaque mois, ces horribles bandits nous forcent à leur donner toutes nos marchandises en menaçant d'incendier le Comptoir si nous n'obéissons pas. Je vous en prie, réfléchissez y. Les bandits doivent revenir au début du mois prochain, c'est à dire demain. Si vous nous aidez, vous serez récompensés, et vous pourrez loger ici chaque fois que vous le voudrez. »

Sur ces mots, elle quitta la pièce, laissant nos cinq amis digérer ces terribles révélations.

Des bandits osaient s'en prendre à la gentille Svetlana et son mari ? Cette engeance immonde allait le payer. Gawyn serra les poings si fort que ses jointures blanchirent. Il avait été profondément ému par la requête de leur hôtesse, ils se devaient de défendre le Comptoir.

Mais ce qui était évident pour lui l'était-il aussi pour ses compagnons ? Il se tourna vers eux, le regard dur et déterminé : «Nous devons faire quelque chose contre ces bandits ! Vous partagez mon opinion n'est ce pas, mes amis ?»

Weiss avait écouté le récit de Svetlana avec gravité. Elle avait connu cette situation en Andoran. Plusieurs fois, des convois de marchandises de la maison Schnee avaient été prises pour cible par des anarchistes ou des brigands.

«Je suis d'accord avec vous, Gawyn. Par Abadar et Nethys, nous ne pouvons pas laisser ce comptoir à la merci de vils brigands, surtout que ce sera notre base de départ. Nous le devons aux Leveton, qui acceptent gentiment de nous héberger. Je compte bien ne pas rester assise les bras croisés, quelques bandits ne me font pas peur. »

La jeune magus fit les cent pas et réfléchit à voix haute.
«En premier lieu, nous devons nous renseigner. Combien sont-ils ? Quelles armes ont-ils ?Ainsi, nous pourrons établir une stratégie. Je vous rappelle que la charte nous demande de réprimer le banditisme. Et bien c'est ce que nous allons faire.»

«Voilà qui est bien parlé, Mademoiselle Schnee ! » , aboya Thom.

Le barde se disait que cette mission de protection du comptoir ferait une matière excellente pour une future épopée grandiloquente. Et une parfaite manière de débuter son ascension vers la gloire...

Blake écoutait les autres proposer de défendre le Comptoir. Elle était aussi de cet avis, mais pas pour les mêmes raisons que ses camarades. Les suppliques de la femme ne l'avaient pas touchée outre mesure. Ce n'était pas qu'elle était insensible, mais elle avait connu tant de personnes qui avaient eu affaire à des brigands, que la situation des Leveton lui paraissait tout à fait normale. Il n'y avait pas de quoi en faire un foin pareil, par tous les dieux !

Toutefois, elle se garda bien de partager son opinion avec les autres. Déjà qu'elle avait du mal à s'intégrer au groupe, elle ne voulait pas empirer les choses en apparaissant comme la fille sans cœur.

Constatant qu'on attendait son avis, elle déclara d'une voix plus assurée que d'habitude :

« Je pense que nous devrions utiliser cette journée pour installer des pièges et travailler notre stratégie. Il faut que les autres bandits du coin apprennent à nous connaître. »

Ce faisant, elle se leva du lit sur lequel elle était assise et décida d'aller inspecter les catapultes. Elles pourraient servir, se dit-elle.

Urin renifla bruyamment. La situation ne lui plaisait guère.  Voilà que son groupe allait s'impliquer dans une affaire qui ne les regardait pas. Les humains aimaient bien ça, visiblement.

Il ne savait pas quelle attitude adopter. Les brigands étaient détestables et cette femme avait souffert. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser que plus les bandits proliféraient dans les Terres Volées, moins il y aurait de pionniers. Et Gozreh serait satisfait.

Bien sûr cela relevait de l'utopie, car il avait intégré une compagnie qui avait justement pour but de les éradiquer...  
Il soupira. Il allait devoir faire une exception et accepter de se ranger à leur avis, sinon ses compagnons allaient se douter de quelque chose. Ah ! Dans quel nid de géants était-il allé se fourrer ? Maudit soit son cousin !

Il se racla la gorge et prit la parole :

«Cela ne m'enchante pas vraiment de me mêler de cette histoire. Mais vous l'avez bien dit, tôt ou tard nous devrons nous confronter à ces brigands. Alors autant que cela soit fait demain. Ça serait dommage de laisser passer une telle occasion !»

Après s'être mis d'accord pour aider le couple contre les brigands, les aventuriers quittèrent le dortoir et se dirigèrent vers la vaste salle à manger, à l'exception de Blake, qui était partie inspecter les catapultes.

La jeune tueuse s'aperçut rapidement qu'elles étaient anciennes et qu'elles n'étaient plus du tout en état de fonctionner. Il faudrait plusieurs semaines pour les remettre en état. Ils devraient compter que sur leurs propres capacités pour vaincre les gredins, ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune femme.

Elle sentit le délicieux fumet du déjeuner s'échapper du bâtiment principal et se hâte de rejoindre ses compagnons. Elle était affamée.

Lorsque les cinq explorateurs se furent attablés, Svetlana apparut avec un plateau chargé de victuailles. Du pain frais, du fromage et un délicieux ragoût.

« Tenez. Ce n'est pas grand chose, mais je me suis dit que vous deviez être affamés après ce long voyage ! »

Oleg, qui était occupé à servir le vin, salua l'arrivée des explorateurs d'un bref grognement. L'homme n'était pas très bavard. Finalement, après quelques grâces destinées aux dieux, le sujet qui occupait tous les esprits fut abordé. Comme Oleg se murait dans le silence, ce fut Svetlana qui répondit aux nombreuses questions des aventuriers.

« Ils sont arrivés pour la première fois il y a trois mois. Ils nous ont menacés et ils ont dit qu'ils mettraient le feu au comptoir et qu'ils m'emmèneraient dans leur camp pour qu'ils puissent s'amuser avec moi si nous ne leur donnions pas tous les biens que nous possédons.

Ils étaient dix la première fois. Ou bien douze, je ne sais plus. Un homme avec une cape, une dizaine de sbires et surtout une horrible bonne femme armée de deux hachettes. »

Svetlana frissonna avant de poursuivre:

« C'est elle la pire. Elle avait une voix glaciale et cruelle. Elle a menacé Oleg avec ses hachettes et alors nous avons accepté d'obéir. Mais elle m'a arraché l'anneau qu'Oleg m'avait offert et elle l'a donné à un de ses hommes. Ensuite, ils nous ont dit qu'ils reviendraient au début de chaque mois pour venir chercher leur tribut. Ils exigent que tout soit prêt pour qu'ils puissent charger leurs chevaux et repartir. La femme n'est jamais revenue. À chaque fois, c'était l'homme à la cape qui les dirigeait. Il vient toujours avec quatre hommes. »

Thom mangea avec appétit. Ce repas était un délice, sans commune mesure avec les rations de survie qu'il avait péniblement mangé lors du trajet depuis Restov. Lorsque Svetlana leur raconta leurs ennuis avec les brigands, il se dit qu'il était temps de mettre un terme à leurs infâmes agissements.

« Dame Svetlana, soyez rassurée, nous ne laisserons pas  un tel crime impuni. Il est de notre devoir de vous porter assistance. Le jour n'est pas encore arrivé où moi, Thom Merrilin, aurait laissé une femme dans la détresse. Avec l'aide de Shélyn, nous éliminerons ces maudits brigands. »

Il termina sa tirade dans un grand sourire adressé à leur hôtesse puis se tourna vers Oleg, qui n'avait pas dit un mot et avait gardé son air bourru durant tout le repas. Que désirait vraiment d'eux le propriétaire du comptoir ?

***


Diplomatie Thom 1d20+3 donne 16 (pour changer l'attitude d'Oleg)

Gawyn avait à peine touché à son plat. Les nouvelles révélations de leur hôtesse lui avaient retourné les sangs.

«Vous pourrez compter sur nous, Dame Svetlana. Nous en avons discuté entre nous et nous sommes tombés d'accord pour vous aider à vous débarrasser d'eux. Pour ne rien vous cacher, j'ai une aversion très forte envers ceux qui se proclament brigands et terrorisent les honnêtes gens par simple cruauté.».

Estimant qu'elle n'avait rien à rajouter aux tirades lyriques de ses deux compagnons, Weiss préféra demander à Oleg des informations sur les brigands :

«Messire Leveton, j'aimerais en savoir plus sur leurs habitudes : rentrent ils tous dans le comptoir, ou laissent ils un de leurs camarades faire le guet à l'extérieur ? Quelles sont leurs armes ? Ont ils des armes à distance par exemple ?

Et avez vous une idée de l'endroit où pourrait être leur base ? Au cas où ils prennent la fuite, nous pourrions les retrouver là bas et les anéantir jusqu'au dernier. »

***

Diplomatie Weiss 1d20 - 2 donne 18 (pour demander un renseignement difficile à obtenir)

HRP MJ:

« Ils entrent dans la cour, en se comportant comme s'ils étaient chez eux bien sûr. Tous les cinq, personne ne reste dehors » grommela Oleg à l'attention de la jeune magus.

Il reprit : «Puis ils nous disent d'ouvrir la remise et ils chargent leurs chevaux. Ils ne traînent pas et repartent tout de suite. C'est à ce moment que je vous conseillerai d'agir, pendant qu'ils sont occupés. En ce qui concerne leurs armes, ils ont toutes sortes de dagues et d'épées. Mais le sale type à la cape, il a un arc avec lui, faites gaffe.»

Il marqua une pause tout en continuant de dévisager la jeune andoranne.

«D'après moi, ils campent à une bonne journée d'ici. Mais je préférerais qu'ils ne s'enfuient pas, sinon leurs copains vont rappliquer en nombre et même vous n'arriverez pas à tous les vaincre. Surtout cette salope avec ses haches !»

Il continua de scruter les aventuriers avec un mauvais regard, comme s'il leur reprochait quelque chose. Les cinq explorateurs sauraient-ils deviner les raisons de cette méfiance ?

***

HRP : Le MJ demande un test de Psychologie aux PJ.

Psychologie Gawyn 1d20-1 donne 10

Psychologie Weiss 1d20 donne 20 (C'est abusé là !)

Psychologie Blake 1d20+6 donne 25 (Elle s'y met aussi la sociopathe...)

Psychologie Thom 1d20-1 donne 13 (ouf un jet correct, pas cheaté)

Psychologie Urin 1d20+4 donne 20 (hum hum...)

***

La raison de l'esprit bougon d'Oleg n'était pas évidente. En  tous cas aux yeux de Gawyn et Thom. Les deux jeunes hommes manquaient de sagacité et ne parvinrent pas à saisir le comportement de leur hôte.

Tout le contraire de Weiss et Blake qui avaient vite compris que le rude pionnier ne les portait pas dans leur cœur parce qu'il craignait que leur arrivée ne s'accompagne d'un afflux considérable de colons. Sa petite vie tranquille était menacée et son comportement envers eux était logique, par conséquent. Une raison de plus pour le ménager et lui apporter au plus vite de l'aide contre les brigands.

Quant à Urin, il avait cerné Oleg depuis son arrivée. Il commençait à apprécier cet homme bourru, ils avaient beaucoup de points communs tout compte fait... Lui aussi n'aimait pas l'idée de voir les Terres Volées se faire envahir par une horde de gens rustres et mauvais.

Après un moment de silence gênant, Blake prit la parole :

« Je rejoins votre avis, Oleg. Nous devrions profiter du fait qu'ils sont tous occupés de charger les affaires pour les prendre par surprise. Je pourrais me charger de fermer la porte puis de les frapper dans le dos. En les encerclant nous pourrions rapidement les décourager et les archers pourraient les arroser de flèches en se postant sur le chemin de ronde, qu'en pensez vous ?»

Oui c'était une bonne tactique, elle était fière d'y avoir pensé. Elle se tourna vers Weiss :
« Avez-vous un moyen de les endormir ou de les paralyser avec vos sorts ? Je ne m'y connais pas en magie mais cela nous faciliterait la tâche. »

Weiss finit son verre de vin et dévisagea la demi-elfe. Elle était surprise qu'elle se soit adressée à elle, c'était la première fois qu'elle lui adressait directement la parole. Et la jeune magus devait reconnaître que sa tactique n'était pas mauvaise.

«Je ne suis pas qu'une simple magicienne, je suis également une combattante. Donc je combattrai aussi en première ligne contre ces bandits. Mais pour répondre à ta question, je connais un sort qui pourrait être très utile, si tout se passe bien.»

«Maintenant que nous avons décidé de la stratégie à suivre, la question est de savoir ce que nous ferons de ces brigands.» intervint Thom, l'air grave.

«La charte nous autorise à les faire pendre, mais nous ferons nous juge et bourreau ? Je préférerais les constituer prisonniers et leur offrir une chance de se racheter en travaillant pour les Leveton.
D'ailleurs, il ne me semble pas que le clergé d'Erastil, qui est très actif en ces contrées, approuve l'usage systématique de la potence...

À l'écoute de la proposition de Thom, Gawyn fronça les sourcils et s'exclama :
« C'est une plaisanterie j'espère, mon cher Thom ? Ces brigands ne méritent rien d'autre que la corde ! Nous ne devons pas nous laisser attendrir. La justice se doit d'être inflexible sinon nous perdrons notre crédibilité en tant que pacificateurs de la région. Il faut effrayer tous les malfrats qui peuplent les Terres Volées, et en pendre quelques uns à la palissade du comptoir en fera réfléchir plus d'un, croyez-moi. Sinon, j'approuve intégralement le plan de Mademoiselle Blake, je serai le premier à les attaquer lorsque le signal sera donné.»